Revue de presse du 15 novembre 2019

Revue de presse


  • « Féminicides : hausse de la réduction d’impôts pour les dons », CNEWS, nº 2486, 15 novembre 2019, p. 13.

CNEWS, nº 2486, 15 novembre 2019, p. 13


  • Guide pratique de l’ordonnance de protection, Paris, Ministère de la Justice, 15 novembre 2019.










Les détresses psychologiques après l’interruption de grossesses désirées n’avaient pas été étudiés jusqu’à présent. Afin de savoir si l’exclusion de tels avortements affecte les estimations de la détresse psychologique après l’avortement, cette étude a examiné les résultats psychologiques à long terme par intention de grossesse (voulue ou non) à la suite d’avortements provoqués par rapport aux naissances. Les données utilisées sont issues d’une cohorte représentative à l’échelle nationale (des États-Unis) de 3 935 femmes enceintes ayant été évaluées à l’âge moyen de quinze, vingt-deux et vingt-huit ans, dans le cadre de la National Longitudinal Survey of Adolescent to Adult Health. Les problèmes affectifs (anxiété, dépression et idées suicidaires) et de toxicomanie (abus d’alcool et de drogues – cannabis et opioïdes), ainsi que les troubles totaux, ont été évalués à l’aide de la quatrième édition du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. Les femmes ayant mis fin à une ou plusieurs grossesses désirées ont connu un risque 43 % plus élevé de problèmes affectifs que celles ayant uniquement interrompu des grossesses non désirées. Les risques de dépression et de suicidalité sont particulièrement élevés avec l’avortement volontaire. Le risque relatif de troubles de toxicomanie est élevé pour tout avortement, mais n’est pas impacté par l’intention de grossesse. En excluant les grossesses désirées, les estimations des troubles affectifs sont réduites de 72 %, celles des troubles de toxicomanie de 11 % et celles des troubles totaux de 21 %. L’exclusion des grossesses désirées sous-estime donc modérément le risque global mais fortement le risque affectif de problèmes de santé mentale pour les femmes après un avortement. Par rapport aux naissances correspondantes, les interruptions de grossesses désirées sont associées à un risque plus élevé d’affect psychologique négatif (dépression et idées suicidaires, notamment), mais pas à un risque plus élevé de toxicomanie, que les interruptions de grossesses non désirées. Les implications cliniques, politiques et de recherche sont brièvement exposées.

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