Déremboursement de l’homéopathie : et la PMA ?

Communiqué de presse des Juristes pour l’enfance

Juristes pour l’enfance

L’avis de la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé doit être rendu public vendredi mais il est déjà connu : l’homéopathie ne doit plus être remboursée car son efficacité n’est pas prouvée.

Pour autant, le gouvernement persiste à annoncer le remboursement à 100 % de la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et les femmes seules qui pourrait être adoptée à l’occasion de la révision de la loi de bioéthique.

Déjà, aujourd’hui, la prise en charge à 100 % de la procréation médicalement assistée, quand bien même elle s’inscrit dans un cadre thérapeutique, est très dérogatoire et incompréhensible au vu de la baisse continue de la prise en charge et de l’accès aux soins pour de nombreux malades.

Dans ce contexte, la prise en charge de la procréation médicalement assistée non thérapeutique serait tout simplement scandaleuse, aggravant le déséquilibre existant au détriment des malades alors que les femmes concernées ne souffrent d’aucune maladie.

La prise en charge à 100 % de la procréation médicalement assistée déroge à tous les critères habituels justifiant une telle largesse : elle alimente en revanche un marché de la procréation en constante progression.

Ce marché, qui s’adresse à des patients très demandeurs et prêts à tout supporter pour avoir un enfant, entraîne déjà souvent un sur-recours à la procréation médicalement assistée : examens en surnombre, recours précipité à la fécondation in vitro, et même fécondation in vitro « compassionnelle », qui posent la question tant de la qualité des soins que du bon usage des ressources (limitées) de l’assurance maladie.

La levée du verrou thérapeutique actuel serait le moyen pour le marché de la procréation de prospérer.

Mais la prise en charge de nouvelles procréations médicalement assistées ne pourra se faire qu’au détriment des malades, entraînant le déremboursement d’autres catégories de soins et suscitant de nouvelles inégalités.

Plus de précisions sur la prise en charge de la procréation médicalement assistée sur le site de Juristes pour l’enfance.

PMA sans père

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