Projet de loi bioéthique : qui pense aux enfants ?

Communiqué de presse des Associations familiales catholiques

Associations familiales catholiques

Édouard Philippe a annoncé hier, dans son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale, la présentation d’un projet de loi de bioéthique fin juillet au Conseil des ministres pour une discussion fin septembre au Parlement. Ce projet de loi inclura la généralisation de la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires et aux couples de femmes.

Depuis l’ouverture des états généraux de la bioéthique, les Associations familiales catholiques ont dit leur totale désapprobation.

Ce projet priverait délibérément des enfants de père et serait la dernière marche avant la légalisation de la gestation pour autrui.

Cette évolution changerait profondément le droit de la famille et de la filiation dans notre pays. Aujourd’hui, ce droit est fondé sur la référence biologique à la paternité et à la maternité. Demain, il pourrait être fondé sur le seul « projet parental » ou sur le désir – par essence mouvant – des adultes. Comment les enfants se construiront-ils psychiquement alors que leur état civil leur reconnaîtrait une prétendue « double filiation maternelle », par nature impossible ?

Ce projet ouvrirait aussi la voie à la commercialisation des produits du corps humain : le Conseil d’État chiffre à plusieurs centaines le nombre de donneurs de sperme manquant. La tentation pourrait devenir grande de rétribuer le « don » ou d’acheter du sperme dans les banques de sperme étrangères, notamment au Danemark. La sélection des « donneurs » induit, en outre, une démarche eugéniste.

Les Associations familiales catholiques ont été reçues le 25 avril par Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de la protection de l’enfance auprès d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et le 11 juin par la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Bertrand Lionel-Marie, secrétaire général, et Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholiques, au ministère de la Justice le 11 juin 2019 (© CNAFC)

Bertrand Lionel-Marie, secrétaire général, et Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholiques, au ministère de la Justice le 11 juin 2019 (© CNAFC)

Elles leur ont redit leur très ferme opposition et les ont mis en garde contre les conséquences néfastes de ce projet qui porte les germes d’une nouvelle fracture sociale. Elles ont rappelé combien la loi sur le « mariage pour tous » avait suscité de clivages et de rancœurs dans notre pays.

Elles se préparent à résister par tous les moyens, y compris par la manifestation, à cette transgression lourde de conséquences.


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