Revue de presse du 23 janvier 2019

Revue de presse

  • « L’allongement du congé paternité : un atout pour attirer les jeunes talents », Le Monde Éco & entreprise, nº 23028, 24 janvier 2019, p. 6.

Le Monde Éco & entreprise, nº 23028, 24 janvier 2019, p. 6






Un entretien qui part un peu dans tous les sens, mais quelques bribes de réflexion intéressantes.


  • « Plus de 200 personnes au goûter du CCAS », La République des Pyrénées, nº 22554, 23 janvier 2019, p. 18.

La République des Pyrénées, nº 22554, 23 janvier 2019, p. 18



Population & Sociétés, nº 562, 23 janvier 2019Deux chercheurs de l’Institut national d’études démographiques ont publié aujourd’hui une étude sur un mouvement de fond touchant tous les pays développés : le retard des maternités, dont l’une des conséquences est la part croissante des naissances issues de mères de quarante ans ou plus. Les auteurs comparent la situation actuelle dans les différents pays, la replacent dans le cadre des évolutions historiques, et discutent des avantages et inconvénients d’avoir des enfants à un âge tardif.

Les évolutions économiques, morales et sociales du siècle dernier ont profondément bouleversé la fécondité des femmes vivant dans les pays dits « développés » : les parents y ont leurs enfants de plus en plus tard depuis 1970, notamment parce que les femmes reculent de plus en plus leur première maternité – jusqu’à la quarantaine, voire au-delà. Les premières naissances survenant à quarante ans étaient inférieures à 0,5 % du total des premières naissances en 1984, tandis qu’elles en représentaient entre 2 % et 4,7 % selon les pays en 2014.

À partir des données de la Human Fertility Database, les auteurs décrivent l’augmentation de la fécondité à quarante ans ou plus dans les pays à faible fécondité d’Amérique du Nord, d’Asie orientale, d’Australie et d’Europe. Très peu de femmes avaient leur premier ou deuxième enfant à quarante ans ou plus dans ces pays autrefois : la plupart des « mères âgées » donnaient en fait naissance à leur quatrième, cinquième enfant, etc. A contrario, la majorité des naissances de mères âgées sont aujourd’hui des premières ou deuxièmes naissances.

Alors que de nombreuses études mettent en garde contre les complications des grossesses tardives (diabète gestationnel, hypertension, pourcentage plus élevé de césariennes et de naissances prématurées, pré-éclampsie…), on remarque même une hausse de la maternité chez les femmes de plus de cinquante ans : elles étaient 287 en 2002 dans l’Union européenne, contre 1 293 en 2016.

Les causes de cette hausse spectaculaire sont multiples et se cumulent : allongement de la durée des études supérieures, banalisation de l’avortement et de la contraception, diffusion de la procréation médicalement assistée, évolution des comportements familiaux, grossesses issues d’une deuxième union, hétérogénéité des parcours sentimentaux, participation croissante des femmes au marché du travail, planification des naissances, retard de l’entrée sur le marché du travail, etc. Phénomène plus récent, l’auto-conservation des ovocytes – à l’ordre du jour du futur projet de loi de bioéthique – fait croire aux femmes qu’elles peuvent reculer l’âge de leur maternité au-delà du possible et du raisonnable.

Les maternités tardives devraient continuer d’augmenter à l’avenir. Au regard des risques sanitaires pour l’enfant et la mère, elles représentent un grave problème de santé publique, dont les autorités semblent se désintéresser totalement.



Certain(e)s prétendent que les enfants constituent un obstacle à l’égalité des sexes dans la mesure où la répartition entre travail domestique et travail rémunéré serait plus sexuée chez les parents que dans les couples sans enfants. Cette mesure varie cependant selon les pays et le temps. Les auteurs de la présente étude ont utilisé les données de trente-cinq pays issues de l’International Social Survey Programme de 2012 pour identifier les contextes dans lesquels les parents et les non-parents diffèrent le plus dans leur division du travail. En Afrique du Sud, en Amérique centrale et du Sud, en Asie ainsi qu’en Europe de l’Est et du Sud, les configurations de partage du travail ne varient pas autant avec la présence d’enfants qu’en Australie, en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe du Nord et de l’Ouest. L’étude montre que les enfants semblent constituer un plus grand obstacle à l’égalité des sexes dans des pays plus riches et, paradoxalement, les plus égalitaires. La relation entre la division du travail dans les couples et la présence d’enfants peut cependant être considérée comme curviligne, s’accroissant d’abord à mesure que les sociétés progressent, puis s’affaiblissant si les sociétés réagissent par des politiques encourageant la participation des hommes à la vie familiale. Le fait de réserver une partie du congé parental aux pères réduit notamment la mesure dans laquelle les enfants sont associés au partage traditionnel du travail dans la sphère domestique.


  • De Sutter (Petra), « Don anonyme de sperme et d’ovocytes : trouver un équilibre entre les droits des parents, des donneurs et des enfants », Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable), 23 janvier 2019.

Ce rapport souligne que le principe d’anonymat des donneurs de gamètes est aujourd’hui remis en cause, car il pose un problème de santé publique (la personne conçue à l’issue d’un don ne peut être informée des antécédents médicaux de son donneur, et il existe des risques de consanguinité), soulève la question éthique de la place de la personne née d’un don (l’accès à l’identité du donneur est un aspect essentiel de la construction identitaire), et devient obsolète en raison du développement des technologies génétiques qui permettent d’avoir facilement accès à ses données génétiques et donc de retrouver son donneur.

Le droit de connaître ses origines doit cependant être en équilibre avec les intérêts des autres parties impliquées (cliniques et prestataires de services, donneurs, parents légaux), les intérêts de la société et les obligations de l’État.

Selon les parlementaires européens, l’identité du donneur et les informations sur les circonstances de la naissance ne devraient être révélées qu’au seizième ou dix-huitième anniversaire de l’enfant (de préférence par l’État), et non pas au moment du don à la famille. La commission a aussi souligné que la levée de l’anonymat ne devrait avoir aucune conséquence juridique sur la filiation : le donneur devrait être protégé contre toute demande de détermination de la filiation, d’un héritage ou d’une revendication parentale. Concernant les dons faits dans le passé, la Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe estime qu’il ne faut pas lever cet anonymat de manière rétroactive, sauf pour raisons médicales ou lorsque le donneur y a consenti. Elle préconise également que les États membres tiennent un registre national des donneurs et des personnes conçues par don afin de faciliter l’échange d’informations et d’imposer une limite supérieure au nombre de dons possibles par le même donneur.

Le Comité des ministres devra décider si ces recommandations doivent à terme devenir juridiquement contraignantes.



  • Lemarié (Alexandre), « PMA : les propos de la députée Thill créent l’indignation à LRM », Le Monde, nº 23028, 24 janvier 2019, p. 8.

Le Monde, nº 23028, 24 janvier 2019, p. 8


  • Nasi (Margherita), « L’amertume des jeunes avocats », Le Monde Universités & grandes écoles, nº 23028, 24 janvier 2019, p. 6.




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