Revue de presse du 10 janvier 2019

Revue de presse


  • « “Grand débat” : le grand flou », La République des Pyrénées, nº 22543, 10 janvier 2019, p. 32.

Insee Première, nº 1728, 10 janvier 2019

La proportion d’enfants de moins de dix-huit ans en résidence alternée a doublé entre 2010 et 2016, atteignant 2,7 % en 2016. 400 000 enfants vivaient alors la moitié du temps chez chacun de leurs parents séparés. Cette proportion croît régulièrement avec l’âge des enfants : elle est la plus élevée entre onze et quatorze ans (3,8 %).

Le niveau de vie des ménages où vivent des enfants en résidence alternée est supérieur en moyenne à celui de l’ensemble des ménages avec des enfants mineurs. Il y a peu d’enfants en résidence alternée parmi les ménages les moins aisés.

La résidence alternée des enfants se pratique davantage dans les départements métropolitains de l’ouest et du sud de la France, particulièrement ceux de Nouvelle-Aquitaine, moins souvent dans les départements franciliens et ultra-marins.



  • Cléro (Vincent), Dulat (Johann), « Je suis chez papa », Nikon Film Festival, 10 janvier 2019.


  • Cordier (Solène), « Des militants de La Manif pour tous tentent de récupérer les “gilets jaunes” », Le Monde, nº 23017, 11 janvier 2019, p. 7.

Verbatim à partir de 16:45 :

Auditeur : « Bonjour Madame. Je m’appelle Loïc. J’habite au Canada habituellement. J’avais une question relative à l’autorité parentale partagée et à l’égalité entre hommes et femmes en affaires juridiques, où on a encore de grandes avancées à faire sur le sujet. Je fais face, moi, à une véritable culture de l’exclusion paternelle en justice, face aux services sociaux et tout ça. C’est une question qui existe depuis très longtemps en France, et qui ne semble pas vraiment aboutir. Qu’est-ce qui est prévu pour permettre, dans une optique féministe aussi, et de respect de l’égalité des hommes et des femmes, permettre aux papas de devenir des vrais parents et permettre une égalité enfin réelle ? »

Nicolas Demorand : « Merci Loïc pour cette question. Marlène Schiappa… »

Marlène Schiappa (© D.R.)

Marlène Schiappa (© D.R.)

Marlène Schiappa : « Merci Loïc, c’est une question très intéressante. Avant d’y répondre, deux phrases très rapides sur le Canada, puisque j’y serai la semaine prochaine pour la passation du G7, puisque vous savez qu’en 2019 la France prend la présidence du G7, et le président de la République a indiqué que l’égalité entre les femmes et les hommes serait à cette occasion une forme de grande cause mondiale. Donc, nous faisons la passation sur l’égalité femmes-hommes au Canada justement la semaine prochaine. Je reviens au sujet, l’égalité parentale : c’est un sujet extrêmement intéressant sur lequel on travaille avec des parlementaires, notamment la question de la résidence alternée entre les parents. Moi, je fais partie de ceux qui pensent qu’il faut davantage d’égalité et permettre davantage aux pères de s’impliquer dans les responsabilités parentales… »

Nicolas Demorand : « Il y a un biais qui leur est défavorable aujourd’hui ? C’est la question que vous pose Loïc. »

Marlène Schiappa : « Oui, bien sûr. Moi, je crois que de la même façon que les femmes, et j’ai travaillé sur le sujet une dizaine d’années quand j’ai présidé le réseau Maman travaille, de la même façon que les mères sont discriminées dans la sphère professionnelle, les pères souffrent d’une forme de discrimination dans la sphère parentale. Il y avait une étude de l’Observatoire de la responsabilité sociétale qui a été publiée sur la place des pères dans la publicité, qui montre que les pères dans la publicité sont systématiquement scénarisés comme en position d’échec, comme celui qui ne sait pas faire, comme un peu le parent de substitution. Je crois qu’il faut justement travailler là-dessus. Mais sur la résidence alternée, moi, je suis personnellement favorable à ce que ça devienne la norme si on a des garde-fous, notamment en cas de violences conjugales : faire en sorte que le parent qui s’adonne à des violences conjugales, qui est l’agresseur dans les violences conjugales, ne puisse pas continuer à garder une forme d’emprise dans cette garde alternée. Ce garde-fou étant mis, sur le principe, oui. »

Voir également l’ultima de notre revue de presse d’hier.




Dirk Wunderlich

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