Question sur le numéro d’écoute national anonyme et gratuit pour les femmes victimes de violences conjugales

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 49 S (Q), 13 décembre 2018

Courteau (Roland), Question écrite nº 7397 à la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations sur le numéro d’écoute national anonyme et gratuit pour les femmes victimes de violences conjugales [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 42 S (Q), 25 octobre 2018, pp. 5405-5406].

Roland Courteau (© D.R.)

Roland Courteau (© D.R.)

M. Roland Courteau attire l’attention de Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations sur le numéro d’écoute des femmes victimes de violences : le 3919.

Ce service d’écoute national, anonyme et gratuit pour les femmes victimes des violences conjugales prenait en charge plus de 50 000 appels par an. Or, depuis la déferlante de témoignages « Me too », ce chiffre est largement dépassé.

En octobre, novembre, décembre 2017, le 3919 a reçu plus de 1 000 appels supplémentaires par mois et, pour 2018, la hausse d’activité est d’ores et déjà de 18 %. Il lui fait remarquer que les appels peuvent être reçus du lundi au vendredi jusqu’à 22 heures et 18 heures le week-end.

Toutefois, faute de personnel il est parfois difficile à ce service chargé d’informer, d’orienter et de conseiller de répondre à toutes les victimes.

Il semble, en effet, que 25 % d’entre elles ne parviendront pas à joindre le 3919 et que la plupart ne rappelleront pas.

Il lui demande donc s’il est envisagé d’augmenter la subvention annuelle de l’État, afin de permettre l’embauche de personnels supplémentaires.


Réponse du Secrétariat d’État auprès du Premier ministre, chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, publiée dans le Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 49 S (Q), 13 décembre 2018, pp. 6442-6443.

Marlène Schiappa (© D.R.)

Marlène Schiappa (© D.R.)

La prévention contre toutes les violences sexistes et sexuelles constitue une priorité de l’action du Gouvernement. Une nouvelle impulsion de la politique menée en la matière a ainsi été donnée par le Président de la République à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, le 25 novembre 2017, au cours de laquelle a été présenté un grand plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Dans ce contexte, les crédits du programme 137 seront en 2018 entièrement consommés, la réserve de précaution, déjà limitée à 3 %, ayant été intégralement levée. Aussi un renforcement des moyens financiers alloués aux associations nationales et locales, porteuses de dispositifs d’accueil et d’accompagnement des femmes victimes de ces violences sur l’ensemble du territoire a été engagé. La Fédération Nationale Solidarité Femmes qui gère le 3919, plateforme nationale d’écoute et d’orientation destinée aux femmes victimes de violences, a bénéficié d’une subvention complémentaire de 120 000 euros. Conformément à la demande exprimée par la FNSF, ce financement a permis le recrutement de trois postes supplémentaires d’écoutantes pour parvenir à un taux de réponse de 100 % des appels reçus par le 3919, afin de ne laisser aucune victime sans réponse. Cet effort témoigne du soutien du Gouvernement au travail réalisé par les partenaires de la société civile, porteurs de ces dispositifs. En 2019, ce sont 530 millions d’euros qui seront consacrés aux politiques publiques d’égalité entre les femmes et les hommes.


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