Égalité parentale écrit à Brigitte Macron

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Objet : Violences entre parents

Madame,

L’association que je préside défend le droit des enfants d’être élevés et de profiter de leurs deux parents après leur séparation, sur des temps de résidence équivalents chez chacun d’eux.

De ce fait, un des axes de notre association est de lutter contre toute forme de violence de parents au sein d’une famille. Si les enfants trinquent à vie, les parents aussi, et nous avons eu un échange très positif avec Mme Muriel Robin que je remerciais grandement de son engagement à lutter contre ce fléau des violences faites aux femmes par leur conjoint.

Cependant, il est également une forme de violence très méconnue qui aboutit au suicide et qui a très faiblement été effleurée lors de la journée mondiale de prévention du suicide le 10 septembre dernier, alors qu’elle représente 10 % des suicides.

Si les médias parlent souvent d’une femme tuée tous les trois jours par violence conjugale, dans ce macabre décompte ils ne parlent jamais de ces trois pères seuls minimum [1] qui se suicident chaque jour (20 000 pères se sont suicidés depuis l’an 2000) par désespoir d’être privés de leurs enfants, et qui entraînent parfois dans leur acte de désespoir enfants ou conjointe. Fait nouveau, mais beaucoup plus rare, certaines mères se suicident également.

Nous sommes convaincus qu’une réelle égalité parentale en cas de séparation ou de divorce réduirait considérablement ces actes de violence par désespoir. Il n’y aurait plus de parent « gagnant » qui se venge et pratique l’aliénation parentale, l’éloignement géographique, la non-présentation d’enfant, plus de parent « victime » avec la rancœur et la détresse qui en résultent, plus de guerre pour la pension alimentaire…

Avec seulement 14 % de résidence alternée, la France est à la traîne en Europe. Il s’agit de faire respecter le droit des enfants à voir autant leurs deux parents (Convention internationale des droits de l’enfant).

Nous avons récemment rencontré une vingtaine de députés, et avons été reçus à la Chancellerie et au ministère de la Santé, malheureusement sans aucune avancée.

De par votre position et votre notoriété, nous avons besoin de vous, car nous croyons que vous pouvez nous aider à faire parler de ces drames.

C’est pourquoi nous sollicitons une rencontre avec vous afin de pouvoir, d’une part vous présenter nos propositions pour réduire ces drames en faisant progresser la résidence partagée équilibrée et l’égalité parentale, et d’autre part vous en exposer tout l’intérêt, notamment financier, pour l’ensemble de la société, gouvernement compris.

En espérant que notre demande retiendra toute votre attention, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes sentiments respectueux.

Thierry Berger

Séparation/divorce conflictuel. Trop d’enfants sont privés d’un de leur parent, d’où :

  • divorce conflictuel sans médiation,
  • enfants à la dérive,
  • inégalités pères/mères,
  • échec scolaire,
  • ruine financière,
  • délinquance,
  • dépression,
  • djihadisme,
  • alcoolisme,
  • terrorisme [3] !
  • perte d’emploi,
  • suicides !

« La souffrance de plus de 920 000 enfants privés d’un de leurs parents en France (dont 88 % sont des pères) est un fléau grandissant. Qui dit mieux : 1,3 millions en 2020 ? »

« Chaque jour, plus de trois pères seuls se suicident et laissent des enfants blessés et orphelins. Au-delà des drames humains, ce sont des crimes par indifférence : qui en parle ? »

Notes
  1. Ce chiffre provient des données de plus de soixante-dix associations pour la prévention du suicide. Il n’existe pas encore de statistiques officielles, mais un Observatoire national du suicide a été créé en septembre 2013 par un décret de Marisol Touraine pour affiner ce type de données.

La publication de ce courrier est faite à seule fin d’information de nos lecteurs ; P@ternet n’en approuve pas nécessairement le contenu. Comme souvent, quelques corrections ont dû être apportées au texte original (consultable et téléchargeable à partir de l’hyperlien ci-dessus).

Mise à jour du 24 octobre 2018

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