Question sur le nombre de parts fiscales à l’issue d’une séparation pour garde alternée

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 29 A.N. (Q), 17 juillet 2018

Dirx (Benjamin), Question écrite nº 10785 au ministre de l’action et des comptes publics sur le nombre de parts fiscales à l’issue d’une séparation pour garde alternée [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 29 A.N. (Q), 17 juillet 2018, p. 6228].

Benjamin Dirx (© D.R.)

Benjamin Dirx (© D.R.)

M. Benjamin Dirx attire l’attention de M. le ministre de l’action et des comptes publics sur l’imposition des jeunes adultes qui ont été soumis au régime de la garde alternée dans le cadre d’un jugement de divorce de leurs parents. Aujourd’hui, un couple marié ayant à sa charge un enfant mineur voit son foyer fiscal augmenté d’une demi-part. En parallèle, lorsque les parents sont divorcés et qu’il a été ordonné une mesure de garde alternée, chacun des deux ex-époux se voit ajouter un quart de part fiscal supplémentaire lors du calcul de leur imposition. Au moment où l’enfant devient majeur, celui-ci, sous réserve de certaines conditions liées à son âge mais aussi à sa qualité d’étudiant ou non, peut être rattaché au foyer fiscal de ses parents mariés. Ceux-ci bénéficieront alors de la même manière que lorsque leur enfant était mineur, d’une demi-part supplémentaire. S’agissant de la situation des enfants devenus majeurs après avoir vécu en garde alternée jusqu’à l’issue de leur minorité, ces derniers peuvent, une fois devenu majeur, à l’instar des autres jeunes adultes, opter pour une déclaration fiscale autonome ou bien décider d’être rattaché au foyer fiscal de l’un de leurs parents. Dans le cas où l’enfant opte pour la seconde option, le néo-adulte, alors qu’il comptait jusqu’alors un quart de part fiscale supplémentaire pour chacun de ses parents, est nécessairement obligé de faire un choix entre son père et sa mère quant à l’octroi d’une quote-part fiscale supplémentaire. Ce choix, s’il est d’une part humainement délicat à effectuer pour le jeune adulte, peut également avoir des fortes répercussions sur les parents qui peuvent perdre une centaine d’euros par an alors même qu’ils continuent, chacun à leur tour, d’héberger et d’entretenir leur enfant. Ainsi, il souhaitait attirer son attention sur cette situation et l’interroger sur les solutions qui pourraient être mises en place afin d’aider ces jeunes adultes et ces parents.


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