Revue de presse du 30 janvier 2018

Revue de presse


  • « Droit des femmes », Le Parisien, nº 22832, 30 janvier 2018, p. 10.

Le Parisien, nº 22832, 30 janvier 2018, p. 10


  • « Écarts de salaire homme-femme : les entreprises à l’amende », La République des Pyrénées, nº 22257, 30 janvier 2018, p. 46.

La République des Pyrénées, nº 22257, 30 janvier 2018, p. 46



  • « Des foyers surpeuplés », C NEWS, nº 2199, 30 janvier 2018, p. 9.

C NEWS, nº 2199, 30 janvier 2018, p. 9



  • « Melun : la mère accusée d’avoir tenté de tuer sa fille face à la justice », C NEWS, nº 2199, 30 janvier 2018, p. 6.

C NEWS, nº 2199, 30 janvier 2018, p. 6


  • « Paternité : Schiappa n’est “pas favorable” au congé obligatoire », C NEWS, nº 2199, 30 janvier 2018, p. 9.

C NEWS, nº 2199, 30 janvier 2018, p. 9


  • « Quatre tentatives d’infanticide : 12 ans », La République des Pyrénées, nº 22257, 30 janvier 2018, p. 46.

La République des Pyrénées, nº 22257, 30 janvier 2018, p. 46





23e rapport sur l’état du mal-logement en France

Cette vingt-troisième édition du rapport annuel sur l’état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre livre une nouvelle description de la crise du logement : alors que les conditions de logement en France se sont constamment améliorées depuis plusieurs décennies et que le marché de l’immobilier affiche une bonne santé générale, 4 millions de personnes restent mal logées ou privées de domicile, tandis que plus de 12 millions voient leur situation fragilisée par la crise du logement. Au total, près de 15 millions de personnes sont touchées, à un titre ou à un autre, par la crise du logement.

La dynamique ne prête pas à l’optimisme : la qualité moyenne des logements continue de s’améliorer, mais la hausse des prix creuse les inégalités résidentielles et bouche l’horizon des ménages des couches populaires, de sorte que des centaines de milliers de personnes, déjà mal-logées aujourd’hui, se voient assignées à le rester toute leur vie…

Ce rapport met l’accent sur une des formes de mal-logement les plus difficiles à vivre : le surpeuplement. En déclin sensible pendant des décennies, le surpeuplement connaît une recrudescence inquiétante depuis 2006 : 8,6 millions de personnes étaient touchées par le surpeuplement en 2013, dont 934 000 en surpeuplement « accentué » (contre 797 000 en 2006, soit une hausse de 17,2 %). Ce phénomène a été accentué par l’augmentation des ménages d’une personne seule, avec la hausse des divorces et des séparations, ainsi que par les recompositions familiales. Les familles dites « monoparentales » sont ainsi les plus touchées par le surpeuplement (18 %), devant les familles recomposées (10 %) et les familles traditionnelles (7 %).

Le surpeuplement frappe en premier lieu les démunis : la part des ménages à bas revenus en sur-occupation est cinq fois plus élevée que celle des ménages les plus aisés. Les situations de surpeuplement se rencontrent surtout dans les grandes agglomérations marquées par des tensions sur les marchés du logement. Les jeunes sont particulièrement vulnérables, avec un taux de surpeuplement de 15 % pour les moins de trente ans, contre 3,5 % chez les plus de cinquante-cinq ans.

Ce retour du surpeuplement est une tendance d’autant plus inquiétante que cette forme de mal-logement altère la vie sociale, compromet l’avenir des enfants et génère des tensions familiales. Elle est vécue très douloureusement par les ménages concernés, comme le montre l’enquête Logement de l’Institut national de la statistique et des études économiques : 66 % des ménages subissant une situation de surpeuplement accentué souhaitent changer de logement, alors que ce n’est le cas que de 27 % des ménages en moyenne, de 39 % des ménages « fragilisés par rapport au logement » et de 48 % des « mal-logés ». Un chapitre entier leur donne la parole, pour battre en brèche les tendances à ignorer, relativiser ou banaliser ce phénomène.

La Fondation Abbé Pierre appelle les pouvoirs publics à engager en priorité une politique de lutte contre le surpeuplement et préconise une série de mesures.

La précarité énergétique touche des millions de personnes, contraintes à des dépenses énergétiques excessives ou qui ont froid à leur domicile parce qu’elles n’ont pas les moyens de se chauffer correctement. Plus de 5,7 millions de personnes consacrent plus de 35 % de leurs revenus à leurs dépenses de logement, n’ayant ensuite pour vivre qu’un revenu inférieur à 65 % du seuil de pauvreté, soit 650 euros par mois et par unité de consommation.

En se référant à l’engagement de grandes métropoles françaises et à des expériences européennes, la Fondation Abbé Pierre dresse également un état d’avancement du plan quinquennal « Logement d’abord », annoncé par le chef de l’État le 11 septembre dernier pour lutter contre le « sans-abrisme ». Si les discours vont dans la bonne direction, les actes posés depuis six mois sont profondément inquiétants : coupes aveugles dans les aides personnalisées au logement, ponction massive sur le secteur des habitations à loyer modéré… Or la mise en œuvre d’une vraie politique de « logement d’abord » doit s’inscrire dans une politique du logement globale plus vertueuse et volontariste si elle veut avoir une chance d’atteindre son but : l’éradication du sans-abrisme.


  • Collectif, « Des hommes solidaires de #metoo », Le Monde, nº 22722, 31 janvier 2018, p. 20.

  • Gazalé (Olivia), Vincent (Faustine), « Les hommes doivent changer le regard qu’ils portent sur eux-mêmes », Le Monde, nº 22722, 31 janvier 2018, p. 10.

  • Jorion (Paul), « Le caractère bisexué du genre humain est essentiel », Le Monde, nº 22722, 31 janvier 2018, p. 20.

Center for Economic Behavior & Inequality Working Paper, nº 01/18, 30 janvier 2018Malgré une convergence considérable au fil du temps, d’importantes inégalités entre les sexes persistent dans tous les pays. En utilisant des données administratives danoises de 1980 à 2013 dans une approche événementielle, les auteurs montrent que la plus grande partie de l’inégalité de revenus entre les sexes est due aux enfants. L’arrivée d’enfants crée à long terme un écart d’environ 20 % entre les femmes et les hommes, dû dans des proportions à peu près égales à la durée du travail, à la participation au marché du travail et aux salaires. Cette « pénalité pour enfants » impacte l’occupation, la promotion, le secteur professionnel et la « convivialité familiale » de l’entreprise. Les auteurs montrent également que la fraction de l’inégalité entre les sexes causée par cette « pénalité pour enfants » a considérablement augmenté au fil du temps, passant d’environ 40 % en 1980 à environ 80 % en 2013. Une explication possible serait la transmission intergénérationnelle, des parents aux filles (mais pas aux fils), d’une préférence féminine pour la famille par rapport à la carrière, conjointement avec d’autres influences s’exerçant durant la période de l’enfance.

Une autre édition avait déjà été recensée dans notre revue de presse du 22 janvier dernier.


  • Rey-Lefebvre (Isabelle), « Trop de personnes sous un même toit », Le Monde, nº 22722, 31 janvier 2018, p. 11.

  • Rigaut (Philippe), « L’enjeu n’est pas la castration », Le Monde, nº 22722, 31 janvier 2018, p. 20.

  • Vincent (Faustine), « “#metoo” et “#balancetonporc” vus côté masculin », Le Monde, nº 22722, 31 janvier 2018, p. 10.

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