Publications recensées en juin 2017

Magazines

Ont été regroupées ici toutes les publications de juin 2017 dont nous n’avons pu déterminer plus précisément la date de parution.


  • « Des enfants privés de leurs parents », Inf’Oloron, nº 10, juin 2017, p. 32.

  • « Entretien sur les enjeux de la Justice avec Jean-Claude Marin », Le nouveau pouvoir judiciaire, nº 419, juin 2017, pp. 2-7.

Documents de travail, nº 231, juin 2017L’écriture occupe une place considérable dans la recherche scientifique, y compris sur le plan symbolique. Elle subit dans certaines disciplines des contraintes formelles conventionnelles très fortes, comme le format IMRAD. Chercheurs et organismes de recherche sont aussi de plus en plus incités à faire évoluer leur communication et leurs publications afin d’éviter les formes implicites d’inégalité entre femmes et hommes ainsi que les stéréotypes sexistes. Cette incitation suscite des oppositions et des questions où le pratique et le théorique sont fortement entrelacés : idée que les évolutions proposées compliquent la compréhension et la lecture, réticences à s’imposer des contraintes nouvelles, etc. De plus, les vecteurs de communication de l’Institut national d’études démographiques (ouvrages et périodiques scientifiques, publications pour le grand public, site internet) sont nombreux, et la plupart sont déclinés dans deux langues, l’anglais et le français, qui n’ont pas les mêmes caractéristiques. Une partie de la production scientifique est d’ailleurs rédigée directement voire uniquement en anglais.

À la suite d’une impulsion initiale, la communication et la rédaction inclusives et non-sexistes progressent néanmoins au sein de l’Institut national d’études démographiques. En prenant celui-ci comme terrain d’expérimentation et d’observation, cet article rappelle certains acquis, interroge les formes concrètes permettant aux chercheurs de s’approprier de nouvelles pratiques et répond à certaines objections.





La politique d’accueil du jeune enfantLes revues de dépenses constituent un dispositif d’évaluation des dépenses publiques, instauré par la loi de programmation des finances publiques 2014-2019. Elles ont pour objectif de contribuer à la maîtrise des comptes publics sans se départir d’une préoccupation de qualité et de pertinence des services rendus, préoccupation particulièrement forte s’agissant de la prise en charge de la petite enfance. Elles obéissent à une procédure spécifique, qui associe étroitement gouvernement et parlement. Dans ce cadre, l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale des finances ont été chargées de réaliser une mission conjointe relative à la politique d’accueil du jeune enfant (0-3 ans). L’objectif de cette politique est de permettre aux parents de choisir entre différents modes de garde pour leurs enfants : accueil collectif (crèches principalement), accueil individuel (par un assistant maternel), garde directement par l’un des parents ou préscolarisation. Cela se traduit par le financement des congés parentaux et par l’organisation et la solvabilisation d’une offre de services aux familles.

Selon le rapport, la France compte depuis une quinzaine d’années un nombre stable de 2,3 à 2,4 millions d’enfants de moins de trois ans. C’est dans cette tranche d’âge que la question du mode de garde se pose plus particulièrement. Malgré le développement et la diversité des modes de garde (assistantes maternelles, crèches collectives, etc.), la répartition territoriale de cette offre reste insatisfaisante. En fonction du mode de garde choisi, les restes à charge pour les familles apparaissent par ailleurs très hétérogènes. Cette situation a bien souvent des répercussions sur l’articulation entre vie familiale et vie professionnelle, les revenus des familles, et remet en question le principe de libre choix associé au mode de garde.


Cette contribution donne un aperçu des réformes juridiques récentes en Suisse, et de la jurisprudence qui s’y rapporte.


  • Gardey de Soos (Blandine), « Les nouveaux défis du magistrat 2.0 ou la création d’outils d’aide à la rédaction pour le juge civil », Le nouveau pouvoir judiciaire, nº 419, juin 2017, pp. 9-13.

L’entrée en vigueur de la nouvelle loi helvétique sur l’autorité parentale conjointe en 2014 a été précédée par des discussions entre des partisans et des opposants. D’une part, les pères revendiquaient leurs droits à rester des figures autoritaires pour leurs enfants même après le divorce ; d’autre part, des groupes soutenaient que la mise en pratique du partage de la responsabilité parentale en tant que règle n’était pas une bonne solution puisque, selon eux, cela requiert une bonne collaboration et une communication fonctionnelle entre les ex-époux, alors que ces éléments ne sont pas toujours garantis par les parents qui ont vécu un divorce conflictuel. Les intérêts des enfants ne sont pas souvent mis au centre et leurs droits risquent ainsi de ne pas être respectés. Trois ans après la réforme de cette loi, l’auteur a investigué auprès de professionnels du domaine pour comprendre les perceptions et les changements induits par la nouvelle législation. Ce mémoire propose une réflexion théorique autour du concept du divorce et de la relation parentale après celui-ci, ainsi qu’une analyse empirique basée sur les points de vue d’experts. La conclusion de cette recherche est que cette réforme est un élément d’un cadre général plus vaste qui influence notre culture et son évolution progressive.


  • Magnan (Christophe), « 18 millions de Familles demandent leur Ministère », Lettre Contact des Bouches-du-Rhône (Union départementale des associations familiales des Bouches-du-Rhône), nº 228, juin 2017, p. 1.


De multiples recherches montrent que les pères traitent souvent filles et garçons différemment, d’une manière qui a un impact sur les résultats des enfants. L’image complexe qui en a émergé est cependant obscurcie par les défis méthodologiques inhérents à l’étude des prestations parentales, et aucune étude à ce jour n’a examiné la possibilité que ces différences de comportement paternel observées dans le monde réel soient liées à des réponses cérébrales paternelles différentielles. Les auteurs de cette étude ont comparé les comportements de pères de filles et de pères de garçons au quotidien, observés de manière naturelle, et leurs réponses neuronales aux stimuli de l’image de l’enfant. Par rapport aux pères de garçons, les pères de filles ont été plus attentifs à elles, ont davantage chanté pour elles, ont utilisé avec elles un langage plus analytique, lié au corps et à la tristesse, et ont eu une réponse neuronale plus forte au visage joyeux de leur fille dans les zones du cerveau importantes pour la récompense et la régulation des émotions (cortex orbitofrontal médial et latéral). Les pères de garçons se sont en revanche livrés à des jeux plus remuants et rudes, ont plus utilisé un langage de réussite et ont eu une réponse neuronale plus forte aux expressions faciales neutres de leur fils dans le cortex orbitofrontal médial. Alors que la réponse dans le cortex orbitofrontal médial aux visages heureux était négativement liée aux jeux remuants et rudes, la réponse aux visages neutres leur était positivement liée, en particulier pour les pères de garçons. Ces résultats indiquent que le comportement paternel réel et la fonction cérébrale diffèrent en fonction du sexe de l’enfant.


  • Valton (Virginie), « La saisine du CSM par le justiciable », Le nouveau pouvoir judiciaire, nº 419, juin 2017, pp. 14-20.

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