Revue de presse du 2 février 2017

Revue de presse


Quel partage du pouvoir entre les femmes et les hommes élu.e.s au niveau local ?Dans la continuité de son rapport sur les élections de 2014 et des premières études de l’Observatoire de la parité, plus de quinze ans après les premières lois dites de parité, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes poursuit sa démarche d’évaluation des résultats des élections et formule de nouvelles recommandations pour poursuivre le développement et l’harmonisation des dispositifs paritaires afin de garantir un meilleur accès des femmes au pouvoir.

Le rapport relève une nette progression du nombre de femmes élues ou présentes au sein des assemblées locales. Depuis la première loi de parité du 6 juin 2000 à la loi du 17 mai 2013, les obligations légales ont permis une forte progression du nombre de femmes élues. Si les hommes restent majoritaires, la part des femmes élues atteint 40 % dans les conseils et les exécutifs tous échelons confondus. Le scrutin binominal mixte (un binôme constitué d’une femme et d’un homme) institué pour les élections départementales par la loi de 2013 a permis d’augmenter la part du nombre de conseillères départementales de 13,8 à 50,1 % des élus entre 2011 et 2015.

L’échelon intercommunal échappe au partage des responsabilités entre femmes et hommes. Près de 80 % des conseillers communautaires sont des hommes. Cette inégalité touche également les conseils municipaux des communes de moins de mille habitants, composés à 65 % d’hommes.

Le rapport constate également que les femmes restent exclues des plus hautes fonctions exécutives locales, où n’existent pas de contraintes paritaires. 90 % des conseils départementaux et 83 % des conseils régionaux sont présidés par un homme. Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes constate en outre une répartition « stéréotypée » des délégations au sein des collectivités locales : les affaires sociales sont prises en charge par les femmes, le développement économique et les transports par les hommes.

Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes émet une dizaine de recommandations autour de trois grands axes : garantir la parité à l’échelon intercommunal ; permettre le passage du partage des places au partage du pouvoir par l’élection d’un « tandem paritaire » à la tête des exécutifs locaux ; accélérer le renouvellement des élus en limitant le cumul des mandats dans le temps.


Insee Première, nº 1633, 2 février 2017

Un peu moins d’un jeune de 18-19 ans sur cinq ne vit plus chez ses parents. Pour 67 % d’entre eux, ce sont leurs parents qui prennent en charge plus de la moitié de leurs dépenses de logement. Pour 10 % supplémentaires, les parents prennent en charge une part minoritaire de ces dépenses. Ces données résultent du suivi des élèves qui étaient en sixième en 2007 et avaient donc 18-19 ans en 2015.


L’avenir de la profession d’avocatAprès plus de 130 auditions d’avocats et de personnalités extérieures, la commission présidée par Kami Haeri, avocat au Barreau de Paris, a rendu aujourd’hui son rapport sur l’avenir de la profession d’avocat au garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas. S’appuyant sur les chiffres 2015 de la Caisse nationale des barreaux français, le rapport relève que « le nombre d’avocats a presque doublé en 20 ans (passant de 29 368 avocats en 1995 à 58 596 avocats en 2014) », soit « une croissance annuelle constante de l’ordre de 4 % », et que « les bénéfices générés collectivement par la profession sur la même période ont triplé (1,5 milliard d’euros à 4,4 milliards d’euros) ». Le rapport l’affirme : « la profession est donc productive »…

Le rapport relève aussi « un taux de féminisation significatif qui a franchi la barre des 55 % » :

« En 2016, la profession était composée de 55,1 % de femmes, contre 48,7 % dix ans plus tôt. Cette tendance ne devrait pas s’essouffler : à Paris, sept élèves avocats sur dix sont des femmes. […] Pour sa part, la magistrature est composée à 60 % de femmes, celles-ci constituant 80 % des promotions actuelles de l’École nationale de la magistrature. »

Enfin, le rapport formule cinquante propositions sur cinq thématiques : agilité et innovation, être heureux, excellence, mobilité, symétrie des attentions.




  • Pallay (Nicolas), « Papa solo », Temps présent (RTS), 2 février 2017.

Ils sont pères et élèvent seuls leurs enfants. En Suisse, ils ne sont que 8 %. D’habitude, comme en France, ce sont plutôt les mères qui obtiennent la garde des enfants après une séparation parentale. Quels sont les défis quotidiens de ces papas en solo ? Parviennent-ils à conjuguer vie familiale, vie affective et carrière professionnelle ? Comment remplacent-ils la mère manquante ? Autant de questions que personne ne se pose vis-à-vis des mères qui, dans l’inconscient collectif, semblent être génétiquement programmées pour gérer au mieux les vicissitudes de l’existence post-séparation. Nous regrettons que Jean-Philippe Ceppi, présentateur et producteur de l’émission, ait cru bon de se faire le porte-parole de cet inconscient. Heureusement, le reportage qui suit est de bonne facture : trois pères et leurs enfants se livrent sur les joies, les doutes et les difficultés de ce modèle familial en solo.

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