Interdiction du film Antichrist au moins de dix-huit ans

Conseil d'État

André Bonnet (© TV Libertés)

André Bonnet (© TV Libertés)

Ancien magistrat et avocat fiscaliste, mais surtout père de huit enfants et fondateur de l’association Promouvoir, André Bonnet a obtenu une nouvelle victoire avec l’annulation du visa d’exploitation d’Antichrist, film de Lars von Trier, par le Conseil d’État :

Il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que le film Antichrist comporte plusieurs scènes de très grande violence, filmées de manière réaliste, à l’occasion de pratiques sexuelles filmées sans aucune dissimulation dont, notamment, une scène d’automutilation sexuelle féminine filmée en gros plan. Ces scènes, qui revêtent un caractère cru et explicite et présentent une image dégradante de la sexualité, sont d’une très grande violence physique et psychologique. Il suit de là qu’en jugeant que si les nécessités de la protection de la jeunesse et le respect de la dignité humaine n’impliquaient pas, compte tenu de l’esthétique du film et de son thème, [qu’il soit classé X], ces scènes justifiaient néanmoins l’interdiction de représentation du film aux mineurs de dix-huit ans et que, par suite, le ministre de la culture et de la communication avait entaché d’erreur d’appréciation sa décision d’accorder un visa d’exploitation comportant seulement une interdiction de représentation aux seuls mineurs de seize ans.

Références
Conseil d’État
10e/9e chambres réunies
Lecture du 13 janvier 2017
Décision nº 397819

Attention ! La jurisprudence et la loi évoluent en permanence. Assurez-vous auprès d’un professionnel du droit de l’actualité des informations données dans cet article, publié à fin d’information du public.

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