Revue de presse du 2 novembre 2016

Revue de presse






Études & Résultats, nº 981, 2 novembre 2016Publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, cette étude sur les différents modes de garde des enfants de moins de trois ans dont les deux parents travaillent à temps complet a été réalisée à partir des résultats d’une enquête menée au quatrième trimestre 2013 auprès de 6 700 ménages de France métropolitaine.

Près de trois enfants de moins de trois ans sur quatre étaient alors confiés à un tiers la majeure partie du temps en journée, du lundi au vendredi : à une assistante maternelle quatre fois sur dix (39 % des cas), à un établissement d’accueil du jeune enfant deux fois sur dix (19 % des cas).

Un peu plus d’un enfant sur quatre (27 %) était toutefois gardé à titre principal par ses parents, lesquels avaient sept fois sur dix des horaires de travail décalés leur permettant de se relayer auprès de l’enfant ; la mère travaillait deux fois sur dix au moins en partie à domicile. Les auteurs de l’étude font ce constat : « Malgré la progression de l’activité des femmes, les pères restent moins investis que les mères dans la vie familiale, et une naissance a peu d’incidence sur leur activité professionnelle » (p. 1).

Les parents ayant des horaires de travail élevés ou de longs temps de transport confient plus souvent leur enfant et sur des durées plus importantes. S’ils facilitent la garde de l’enfant par ses parents en journée durant la semaine, les horaires alternants ou atypiques nécessitent par contre davantage de recours à des solutions d’accueil tôt le matin, le soir, la nuit ou le weekend.

La proportion d’enfants de moins de trois ans dont les deux parents travaillent à temps complet restait toutefois inférieure à un sur trois au moment de l’enquête : « 47 % des enfants de moins de 3 ans dont les parents vivent en couple ont au moins un parent qui ne travaille pas » (p. 2) – il s’agit de la mère dans sept cas sur dix. 21 % avaient au moins un parent travaillant à temps partiel : la mère dans 88 % des cas, le père dans 7 % des cas, les deux parents dans 5 % des cas – ces parents pouvant alors adopter d’autres modes de garde et généralement combiner avec leur propre temps libre.

Les parents qui travaillent à temps complet ont évidemment des besoins d’accueil en moyenne plus importants que les autres : ils y consacraient 446 euros par enfant et par mois avant déduction des aides éventuelles pour frais de garde.

Cette étude révèle également que près de la moitié des parents d’enfants de moins de trois ans vivant dans un couple biactif à plein temps voudrait travailler moins – voire cesser de travailler (encadré 2, p. 4) :

« Sur le champ des parents de jeunes enfants vivant en couple et travaillant tous les deux à temps complet, 60 % des mères et 36 % des pères [soit 48 % de l’ensemble] préféreraient réduire leur temps de travail ou cesser leur activité pour se consacrer davantage à leur(s) enfant(s), sans pour autant franchir le pas.

« Les raisons financières en constituent les principaux freins. Pour 55 % des parents qui souhaiteraient réduire leur activité […] et pour 70 % de ceux qui préféreraient cesser de travailler […], la prestation versée serait insuffisante. »

Élément incontournable d’une politique de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, un congé parental mieux indemnisé répondrait donc aux aspirations de très nombreux parents travaillant à plein temps. Or, les dernières évolutions en ce domaine ont malheureusement consisté a contrario en une réduction de la durée de versement de la prestation, et même de son montant pour une partie des parents…

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