Infostat Justice produit à nouveau une vraie fausse étude sur la résidence alternée

Communiqué de presse de SOS PAPA

SOS PAPA

InfoStat Justice, nº 139, 17 décembre 2015Dans son nº 139, avec un communiqué en date du 13 janvier 2016, Infostat Justice prétend rendre compte d’une « enquête de satisfaction » dont elle ne donne ni le questionnaire détaillé, ni par conséquent les résultats complets par question, ni le nom de l’organisme indépendant de sondage… s’il existe.

SOS PAPA souligne, qu’ayant participé au « groupe de travail Coparentalité » du deuxième semestre 2013 sous l’égide des ministères de la famille et de la justice, ce type d’enquête était déjà dans l’air, et ses demandes de communication des détails méthodologiques et de participation à leur élaboration n’ont jamais été satisfaites.

Si l’on en croit les titres des paragraphes, mais déjà beaucoup moins le corps du texte (!) « presque tout le monde, dont les pères, serait satisfait des décisions JAF ».

Ainsi, page 2, un sous-titre en gras annonce de façon lénifiante que « le choix de la résidence, une évidence pour huit parents sur dix ». Il faut en réalité se pencher sur le corps du texte (assez « contourné »…), pour découvrir, dans un autre paragraphe (!), que « quant aux pères, le sentiment d’absence de conformité entre leur demande et la décision du juge est ressenti globalement par 54 % d’entre eux en cas de résidence fixée chez la mère ». On lit aussi plus loin que « 58 % des pères déclarent que l’intérêt de l’enfant est de partager son quotidien entre ses parents, et que sa résidence devrait être fixée autant chez l’un que chez l’autre ».

SOS PAPA déclare que ce type « d’étude maison », sur cette question cruciale de la coparentalité (nota : le code civil belge appelle hébergement égalitaire la résidence alternée) n’a guère de sens tant que les conditions sont gravement « pipées » à la base, à savoir selon la statistique 2013 déjà fragile méthodologiquement du même ministère de la justice :

  • La résidence alternée a été accordée aux pères qui la demandaient dans 1429 cas sur 1429 où la mère y consentait (tableau nº 9, page 19) : 0 % de rejet, alors que les juges aux affaires familiales ont le droit de refuser.
  • Quand les mères s’y opposent : 75,4 % de rejet (tableau nº 15, page 27). La situation inverse se produit huit fois moins souvent. L’étude n’ayant pris en compte que les décisions de première instance, les 24,6 % d’acceptation sont très certainement rognés dans des proportions similaires par les cours d’appel, de sorte que le taux final de rejet doit être plus proche de 90 %.

De nombreux pères ne s’aventurent pas à demander quelque chose (l’égalité de temps parental) qu’il n’ont que 10 % de chance d’obtenir… au prix de procédures longues, ruineuses, souvent ordurières.

Jean Latizeau, Président de SOS PAPA


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